N'hésitez pas à nous transmettre les écrits, les vidéos, les liens, qui vous semblent intéressants : 1 clic, le-la modérateur-trice de la commission site vous répondra rapidement pour la mise en ligne de votre, de VOS propositions.
En France, 90 % du sucre consommé provient de la betterave, 10 % provenant de la canne à sucre (cultivée à la Réunion et aux Antilles).
On pourrait imaginer que le sucre de canne soit plus « naturel » que le sucre de betterave.
En réalité, sucre blanc de betterave et sucre blanc de canne sont identiques chimiquement. Tous deux sont constitués de la seule et même molécule : le saccharose.
Ils sont donc indissociables au goût.
Pour la santé, il n’y a aucune différence entre les deux. Dans les deux cas, vous absorbez un sucre « rapide » qui cause un “choc glycémique” au moment du passage dans le sang, et qui met le foie et le pancréas en surrégime.
Attention aux faux sucres roux
Après des décennies, l’entourloupe du « sucre roux » continue à fonctionner.
Combien de fois faudra-t-il le répéter ??
Le sucre roux industriel n’est pas « plus naturel » que le blanc. Il est pire !
C’est un mélange infâme de sucre blanc coloré avec du caramel, autrement dit de sucre blanc brûlé mauvais pour les artères.
C’est difficile à croire, et pourtant je vous le garantis.
Si vous lisez les ingrédients du sucre roux Saint-Louis par exemple vous constaterez qu’il s’agit de « sucre blanc de canne 96,6 % et sucre liquide de canne 2,4 %, colorant : caramel ordinaire de sucre roux de canne. »
Le sucre « roux » Saint Louis est du sucre de canne blanc coloré avec du caramel
Idem pour le sucre roux La Perruche :
Il s’agit de sucre blanc coloré avec du caramel :
Le « sucre pur de canne » de marque Daddy est fait selon le même procédé. Pour lui donner un aspect roux qui séduit le consommateur, ils prennent du sucre de canne blanc pur saccharose et y ajoutent du sucre de canne caramélisé.
Surveillez aussi les sucres roux cubiques servis dans les restaurants sous cellophane, avec le café. Si vous lisez les caractères microscopiques, et à vrai dire faits pour être illisibles, vous constaterez que c’est le cas également.
Cassonade et sucre brut
Le véritable sucre brut ressemble à une poudre beige très fine avec quelques morceaux dus à la présence de mélasse qui colle ensemble les grains de saccharose.
Les authentiques sucres complets non raffinés sont en effet pourvus de leur mélasse et contiennent des vitamines B et E, des sels minéraux : potassium, magnésium, calcium et fer.
Le sucre complet Muscovado est un véritable sucre, au goût rappelant le réglisse.
Le sucre Terra etica du Pérou est lui aussi un sucre complet authentique.
Mais attention : la présence de ces vitamines et minéraux ne fait pas de ces sucres un aliment santé pour autant. Quant à la mélasse, elle n’a pas d’intérêt nutritionnel.
En aucun cas le fait de manger du sucre roux, même brut et bio, ne doit vous donner l’illusion que vous êtes en train de faire un « effort » pour votre santé.
Le saviez-vous ? La France championne du monde du sucre de betterave
Si le Brésil est n°1 mondial de la production de sucre grâce à la culture de la canne à sucre, la France est championne internationale dans celle de sucre de betterave.
Cette culture ne cesse de s’améliorer d’un point de vue technique et même écologique : en quarante ans, le rendement est passé de 40 à 90 tonnes de betteraves à l’hectare. Dans le même temps, la quantité d’engrais utilisée a été divisée par deux.
Dans ces champs, il n’y a pas de fourche. Une seule arracheuse parvient à déterrer 400 mètres de bandes de betteraves en moins de cinq minutes !
Les betteraves sont lavées, séchées puis découpées en forme de frites appelées cossettes. On le plonge ensuite dans un grand cylindre d’eau tiède qui se transforme, peu à peu, en jus sucré. Après épuration, ce jus est centrifugé, puis cristallisé (séché), ce qui donne du sucre cristal blanc.
Contrairement au sucre de canne, pas besoin d’os calciné (« noir d’os ») pour faire blanchir le sucre de betterave, qui est naturellement blanc.
Les Autorités vous remercieront si vous consommez ce sucre car ainsi vous ferez « tourner l’industrie et l’économie françaises. » Mais pour ma part, vous savez ce que j’en pense…
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis, Santé, Nature, Innovation
En ce début d'année un petit cadeau, un article de "Médiapart" normalement réservé aux abonnés et que je vous offre, partagée entre découragement et fragile espoir...
Dominique
Dans le Haut-Mustang, une région reculée du Népal proche du Tibet, les habitants de Dhye, à près de 4 000 mètres d’altitude, n’ont plus le choix.
Les changements de la mousson, les sécheresses répétées, le manque d’eau récurrent ont ruiné un fragile équilibre reposant sur l’agriculture vivrière. Depuis bientôt dix ans, ils
travaillent au déménagement de leur village avec, à la clé, un projet de développement durable.
C’est un panneau planté au milieu d’un champ de cailloux : « Dhye must not die » (« Dhye ne doit pas mourir »).
En quelques phrases est résumée une histoire de naufragés climatiques dans les hautes altitudes de l’Himalaya. Ce n’est pas la seule, tant le réchauffement climatique est en train de bouleverser
tous les équilibres environnementaux et humains dans cette immense chaîne des montagnes himalayennes.
Les hausses de la température sont beaucoup plus élevées dans ces régions et la dégradation des écosystèmes se fait à une vitesse exponentielle.
C’est cette économie en quasi-autarcie qui se meurt aujourd’hui. « Depuis 15 ans, les sources d’eau se sont progressivement taries », dit Tashi Gyatso Gurung, l’un des membres du comité de village de Dhye qui est élu chaque année au mois d’octobre par une assemblée générale des villageois. « Il neige beaucoup moins, la mousson déjà très faible est déréglée. L’eau manque pour tout, pour les zones de pâture, pour les champs, pour les bêtes et maintenant pour les hommes. »
La disparition de Dhye était programmée, jusqu’à ce que ses habitants envisagent dès 2006 un projet radicalement nouveau : déplacer le village d’une bonne dizaine de kilomètres, le reconstruire près d’une large rivière et créer de nouvelles activités agricoles.
La communauté villageoise n’a rien demandé à personne pour lancer le projet. Dans cette région où l’État népalais est ou bien absent ou bien défaillant, ce sont les habitants qui ont
creusé les canaux d’irrigation, construit les murs délimitant la plantation, bâti la maison communautaire, acheté et planté les 5 000 premiers arbres.
L’organisation est simple : toutes les familles doivent participer. Cela se fait sous forme de journées travaillées ou, pour ceux qui ne le peuvent pas, par le versement d’une indemnité
journalière de 500 roupies (environ 4 euros) au budget commun.
Comme promis voici ci-dessous tout l'article de François Bonnet pour Médiapart
Considérée comme un O.V.M. - Organisme Vivant Modifié - l'huître triploïde remplace peu à peu huître naturelle sur les littoraux de France. Une biotechnologie brevetée par l’IFREMER (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) permet d’obtenir, grâce à différents croisements et chocs chimiques, une huître dont le nombre de chromosomes est artificiellement modifié. Cette anomalie provoque la stérilité de l’animal, qui ne sera pas laiteux l’été. L’absence de reproduction permet de plus à l’huître triploïde de concentrer ses forces dans l'effort de croissance. Une huître triploïde arrive à maturité après 2 ans, contre 3 à 4 ans pour une huître naturelle. Si elle reste méconnue du grand public, faute à une absence d’étiquetage, l’huître triploïde représente au moins 50% des ventes d’huîtres dans l’hexagone. Son élevage et sa commercialisation sont largement répandus en Europe. Censée faire la prospérité des ostréiculteurs, elle risque aujourd’hui de provoquer la disparition de leur moyen de subsistance. Son utilisation provoque de vifs débats dans la profession, sans toutefois donner lieu à une réelle concertation nationale.
Un texte sur "Que choisir?" : TÉTRAPLOÏDES : UN RISQUE POUR L’ENVIRONNEMENT
UN ARTICLE SUR "REPORTERRE.NET" : L'HUÎTRE BIO N'EST PAS TRIPLOÏDE
Un autre sur "INFO OGM" : Huître triploïde : une « manipulation » bien cachée
La plateforme Pour une autre PAC a publié un livret intitulé "Osons une vraie réforme de la PAC : vers une politique agricole et alimentaire commune".
Il se compose de : la description du système agro-alimentaire que la Politique Agricole Commune devrait nous aider à atteindre au travers de sept grandes thématiques :
Le dossier passionnant à lire :ICI
Court Circuit utilise beaucoup l'espace dit "drive" ou "cloud" pour plus de facilités dans le partage des outils (surtout des tableurs) utiles à son bon fonctionnement : carnet d'adresses des adhérents, calendrier et liste des référents et producteurs du panier, organisation des livraisons des agrumes, commandes en ligne et même l’hébergement du site Internet, tous ces outils en ligne comme vos mails d'ailleurs, vos photos mises à partager sur les réseaux sociaux ou sur google photos par exemple, quand vous visionner des vidéos, quand vous faites vos commandes en ligne, etc... font appel à ce que l'on nomme des data center, les énormes usines de l'ère numérique, indispensable et énergivores
Voici donc ci-dessous 2 liens, bonne lecture
Le 20/05/18
Le 06/05/18
Merci à Positivr pour cet article dans lequel j'ai pioché les photos, il ne nous reste plus qu'à voter, lequel préférez vous, moi j'ai un faible pour les patates?
Le 20/04/18
Yuka, une nouvelle application made in France, a pour but d'orienter les consommateurs vers les aliments qui respectent certains critères, comme la qualité nutritionnelle ou la faible teneur en additifs, et indique de manière simple les éléments à privilégier.
La lutte contre l'obésité est l'un des enjeux majeurs de la santé publique en France, mais également ailleurs dans le monde. Si certains optent pour le 100 % Bio ou pour une alimentation végétarienne voire végétalienne, bon nombre de Français ne peuvent guère se passer des aliments industriels. Mais cela ne signifie pas qu'il ne soit pas possible de manger mieux.
C'est le principe de l'application Yuka disponible gratuitement
Yuka analyse les étiquettes pour vous permettre de mieux consommer
Les étiquettes nutritionnelles sont difficiles à déchiffrer pour la majorité des Français et pourtant, elles pourraient jouer un rôle majeur dans l'amélioration de l'alimentation quotidienne de tout un chacun. Ajoutez à cela des ingrédients aux noms incompréhensibles ou inconnus du grand public, surtout lorsqu'il s'agit d'additifs chimiques identifiés par des codes internationaux ou des formules scientifiques, et l'on comprend aisément pourquoi très peu les lisent.
Lorsque vous scannez un code-barres avec Yuka, l'application va reconnaître le produit et vous orienter vers votre choix.
Le 20/04/18
Avez-vous remarqué au supermarché, dans les cafés ou dans la rue, sur le bord des routes ou même chez vous à quel point le plastique jetable est partout? Une fois qu’on commence à y prêter attention, on prend conscience de l’ampleur du désastre en cours. Et ce qui se passe sous nos yeux est effrayant.
Le 18/04/18
La vérité sur les jus d'oranges vous a fait rire "jaune", encore que nous à Court Circuit, tout l'hiver, nos jus sont frais et plein de vitamines et minéraux...
Prochainement un nouvel épisode sur les "pommes qui brillent"....
LE 08/02/2018
Les chercheurs affirment aujourd'hui que la menace du sucre est telle sur notre santé qu'elle justifierait la mise en place de mesures comparables à celles prises contre le tabac et
l'alcool. Mais le sucre raffiné, présent partout (gâteaux, céréales, boissons, soupes industrielles, conserves de légumes... ) n'agit pas seulement sur notre santé.
La recherche montre qu'il favorise également l'apparition de troubles de l'humeur, qu'il réduit la mémoire et les facultés d'apprentissage, et abîmerait notre flexibilité cognitive dont
le développement est capital pour "fonctionner" correctement dans la vie de tous les jours.
Malheureusement, son extraordinaire pouvoir addictif - plus addictif que l'héroïne ou que la cocaïne, agit également sur nos enfants... qui en demandent toujours plus. Espérons
que les recommandations récentes de l'OMS, invitant vivement les pouvoirs publics à restreindre le marketing de ces produits, notamment lorsqu'il vise les enfants, soient prises en compte au plus
vite.
* France Inter - Sucre, notre drogue quotidienne : http://bit.ly/2y7cIqv
* Le Monde - Sucre, ce poison si désirable : http://lemde.fr/2l8zVjB http://bit.ly/2AK1hl4
* Sciences & Vie - Sucre, la grande intox : http://bit.ly/2CLo2ac
* Arte - Sucre, ce doux mensonge : http://lemde.fr/2uSNc3E
* Le Parisien - Sucre et réduction des fonctions cognitives : http://bit.ly/2AIkK5U
* Neurosciences News - Sugar Diet May Lead to Loss of Cognitive flexibility : http://bit.ly/1Rss6Mb
19/11/2017
15/11/2017
Un texte que nous avons trouvé essentiel !!!
La plupart d’entre nous sommes moins dérangés par l’idée de vivre dans un monde sans martre des pins, sans abeilles mellifères, sans loutres et sans loups qu’à l’idée de vivre dans un monde sans médias sociaux, sans cappuccinos, sans vols économiques et sans lave-vaisselle.
Même l’écologisme, qui a un temps été motivé par l’amour du monde naturel, semble désormais plus concerné par la recherche de procédés un peu moins destructeurs qui permettraient à une civilisation surprivilégiée de continuer à surfer sur internet, à acheter des ordinateurs portables et des tapis de yoga, que par la protection de la vie sauvage.
Ces temps-ci, toutes les discussions tournent autour du carbone et d’un concept obscur appelé « durable ». On parle bien moins des cultures à taille humaine que nous devrions essayer de créer, et on ne se demande pas pourquoi nous tenons tant à faire perdurer une culture qui requiert le pillage de chaque centimètre carré de sol, de forêt, d’océan, de rivière et de vie sauvage, afin de se maintenir. En adoptant un pragmatisme « durable », l’écologisme a perdu sa vision et son âme, oubliant ainsi qu’un mouvement sans l’une et sans l’autre est tout sauf pragmatique.
Ainsi que Paul Kingsnorth l’écrit dans sa remarquable nouvelle collection d’essais « Confessions d’un écologiste en convalescence »(titre original, en anglais : Confessions of a Recovering Environmentalist), l’écologisme a été réduit à « un pot catalytique pour le SUV argenté de l’économie mondialisée ». Paul Kingsnorth remarque que l’écologisme concentre désormais ses efforts dans une tentative de « soutenir une civilisation humaine à un niveau de confort auquel les riches du monde – nous – ont l’impression d’avoir droit, sans détruire le ‘capital naturel’ dont ils ont besoin pour cela ».
Au lieu, donc, de défendre les endroits sauvages – les déserts, les océans, les montagnes –, nous passons désormais notre temps à nous disputer quant à la meilleure manière de les domestiquer, afin de produire l’énergie soi-disant « verte » nécessaire pour alimenter toutes ces choses que, jusque très récemment, nous n’aurions pas même été capables d’imaginer, et dont nous n’aurions encore moins prétendu avoir besoin. L’état d’esprit de plus en plus urbain de l’écologisme, explique Kingsnorth, peut se résumer à l’équation absurde suivante : « Destruction – carbone = durable ».
Chaque mois, le Guardian m’envoie une petite sélection représentative des commentaires sur cette série d’articles. Une remarque fréquente prétend que le mode de vie que je soutiens ne pourrait être viable pour plus de 7 milliards d’individus (et bientôt 10, grâce au désir et à la propension de l’industrialisme à croître exponentiellement), qui vivent désormais en ville. Je suis d’accord, ce n’est pas possible. Mais au contraire des innombrables défenseurs de l’industrialisme, je n’essaie pas d’offrir une solution normative pour tous les habitants de la Terre et pour tous leurs problèmes ; de telles soi-disant « solutions » à grande-échelle sont ce qui nous a précipités dans ce bourbier écologique et social pour commencer.
Encore une fois, il est tout autant impossible pour notre culture obèse de continuer à vivre et à consommer comme elle le fait, d’autant moins avec une démographie galopante. Nous nous retrouvons littéralement face à un puzzle chinois. Face à lui, j’ai suggéré que nous ferions bien de déconstruire notre addiction envers des technologies déshumanisantes et d’élaborer des technologies appropriées, à taille humaine, qui pourraient à nouveau nous servir au mieux. En explorant les voies traditionnelles, je pense que nous pourrons redécouvrir des perspectives perdues à même de nous guider vers quelque chose d’important, que nous avons oublié, ou vers des pratiques que nous pourrions très bientôt re-valoriser en raison du futur géopolitiquement et économiquement tumultueux qui se profile.
Il semblerait, cependant, que ne faire que suggérer cela relève de la misanthropie, pour la raison que certaines technologies industrielles sauvent des vies. Je comprends ce sentiment – comme beaucoup d’entre nous, certains membres de ma famille ont été sauvés par la technologie (bien que leurs blessures et maladies étaient liées à l’industrialisme). L’ironie, c’est que si l’on continue avec l’industrialisme et le capitalisme – qui engendrent manifestement un changement climatique et une sixième extinction de masse – beaucoup, beaucoup de gens mourront, que ce soit à cause d’évènements climatiques extrêmes, de la montée des eaux, de guerres pour des ressources, de déplacements, de la faim, de la sécheresse ou de divers troubles économiques, écologiques et politiques.
Quelles technologies sont appropriées pour notre temps est devenu une question épineuse, qui me préoccupe depuis longtemps. Il n’y a pas de règle absolue, et la réponse peut être aussi instinctive qu’elle est logique. La première question que je me pose lorsque je décide d’adopter une technologie, ancienne ou nouvelle, est « en ai-je vraiment besoin ? » Ai-je vraiment besoin du dernier smartphone, et pourquoi ? Ai-je besoin de consulter Twitter et Facebook chaque jour, et de prendre un selfie de moi-même à chaque dîner, et pourquoi ? Pour nous aider, nous pouvons nous inspirer d’EF Schumacher – un économiste britannique célèbre pour son livre « Small is beautiful : une société à la mesure de l’homme » – qui suggère que toute technologie appropriée possède quatre caractéristiques essentielles. Elle doit être accessible à tous ; de taille modeste ; assez simple pour que n’importe quelle communauté puisse la développer et l’utiliser à l’aide de ses ressources et de ses compétences ; et non-violente, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas ravager la vie sur terre, ou se doubler d’un coût au niveau de la santé mentale ou physique de qui que ce soit.
Pensez au téléphone portable, au four micro-onde, à la brosse-à-dent électrique, aux médias sociaux, ou à n’importe laquelle de ces choses dont nous nous passions encore il n’y a pas si longtemps, et demandez-vous si elle présente ces caractéristiques ; sinon, demandez-vous si vous êtes heureux de continuer à utiliser des technologies violentes. Cependant, ce qui est approprié pour l’un d’entre nous, dans une certaine mesure, dépend de notre situation. Personnellement, je trouve que la vie en ville est stressante, malsaine, bien trop frénétique et irréfléchie, et choisis donc de vivre dans le monde naturel, ce qui implique une situation spécifique différente de celles des autres. J’avais très peu d’argent, j’ai donc dû être créatif ; cette limitation a été mon plus précieux allié. Je ne peux parler qu’en mon nom.
Bien avant de me défaire de cette habitude d’utiliser les médias sociaux, les ordinateurs portables, les téléphones et internet, j’ai réalisé qu’en plus de ne pas en avoir besoin, sans eux, j’étais en meilleure santé mentale et physique. J’avais réalisé cela à propos de la télévision des années auparavant. Parce que je vis sous un climat tempéré, je n’ai pas vraiment besoin d’un réfrigérateur ou d’un congélateur. J’ai décidé, ce qui en a soulagé plus d’un, que je voulais des toilettes, mais que des toilettes sèches étaient plus appropriées que des toilettes à chasse d’eau. Développer des relations avec mes voisins et avec la terre a eu plus de sens à mes yeux que dépendre de l’argent, impersonnel et inconstant. J’ai préféré la scie de long à la tronçonneuse, la faux à la tondeuse, et je ne m’en porte que mieux. Un poêle de type rocket stoveremplace ma dépendance au gaz importé.
Je trouve désormais que pêcher est plus approprié qu’acheter des bâtonnets de poisson arrachés aux fonds marins et congelés dans un supermarché, ou du beurre de cacahuète en tube de plastique, par exemple. Bien que le nettoyage manuel de ma vaisselle et de mes vêtements semble moins pratique que d’utiliser des machines, cela me semble plus pratique que de devoir trouver comment gérer 200 millions de réfugiés climatiques dans 30 ans.
Le regretté David Fleming – un des plus grands penseurs dont vous ignorez probablement l’existence – a écrit, dans son magnum opus posthume, récemment publié, intitulé « Lean Logic », que « le local se trouve, au mieux, à la limite de la possibilité pratique, mais il a pour lui l’argument décisif du fait qu’il finira par n’y avoir aucune autre alternative ».
Ce « local » n’a pas à être un calvaire, d’ailleurs, il pourrait enrichir nos vies si nous l’embrassions. Retomber amoureux de notre place dans le monde naturel – établir avec lui une relation saine, le soutenir et le protéger – pourrait être notre salut. Et aussi celui de l’écologisme.
Partage de Andrée et Dominique
Acheter bio et local, faire ses courses en vrac, fabriquer ses produits ménagers, s’engager dans une démarche de réduction de ses déchets, ça ne coûte pas plus cher. Au contraire...
« Franchement j’aimerais bien être écolo, mais quand tu vois le prix que ça coûte… » Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu cette rengaine, prononcée par des ami.e.s ou sur les plateaux télé. Pourtant, cette croyance populaire tenace ne colle pas vraiment à ma propre expérience.
Depuis septembre 2016, avec ma compagne, nous nous sommes mis au « zéro déchet », un mode de vie prôné par la franco-états-unienne Béa Johnson, et qui implique de produire le moins de déchets possible. En même temps, nous nous sommes mis à acheter au maximum bio et local — pas étonnant, la démarche va souvent de pair. Nous aurions donc dû voir notre budget alimentation/produits ménagers exploser. Pourtant, à produits équivalents, nous avons plutôt eu l’impression de dépenser moins qu’avant. Mais parce que mon expérience ne vaut pas grand-chose sans comparaison, j’ai interrogé des experts pour savoir si mon intuition était bonne.
Pour savoir la suite en un clic c'est ici. (Site de Reporterre)
Une émission conseillée par Robert, à réentendre...
"Alléchées par la progression du marché des produits d’agriculture biologique, les grandes enseignes de distribution s’y engouffrent, avec leur logique de volume et de produits standardisés. Menaçant d’industrialiser la bio et d’en perdre les valeurs.
Ainsi, la bio est aujourd’hui confrontée au défi de garder son âme malgré ce changement d’échelle. « Sur le fond, le système de la grande distribution n’est pas satisfaisant, mais, aujourd’hui, on en a besoin, reconnaît Stéphanie Pageot, présidente de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab). Ils souhaitent aussi développer le bio. Donc, autant discuter pour tenter de rester maître de la situation. »
Pour rappeler sa vision de « la » bio, le syndicat a adopté une charte en avril dernier, indiquant que « l’agriculture biologique, au-delà des seules pratiques agrobiologiques contenues dans son cahier des charges, constitue un projet d’évolution profonde de l’organisation agroalimentaire actuelle pour créer, au sein d’un mouvement mondial, une économie relocalisable et solidaire. » Ces principes paraissent peu conciliables avec les pressions de la grande distribution pour faire baisser les prix, déjà décrites par Reporterre. « La grande distribution cherche du volume et des produits standardisés, donc elle est dans une logique d’industrialisation de la production alimentaire », note Lionel Labit, administrateur de Nature & Progrès, un des organismes fondateurs de la bio en France."
L'article complet dans Reporterre : 1 clic
Toujours dans Reporterre : Voici comment la grande distribution écrase l'agriculture en France
URBIS vous propose une interview d'Olivier Razemon, auteur d'un livre au titre choc :
"Comment la France a tué ses villes".
Fermetures de commerces, logements vides, appauvrissement des centres villes...
Plusieurs explications ainsi que l'intégralité de l'interview sont à découvrir sur le site internet d'URBIS.
Encore envie d'acheter?
Tourner le dos à l’hyper-industrialisation et ses dérives constantes, c’est possible avec un minimum d’organisation.
Quelques conseils donc, pour renoncer doucement aux grandes surfaces et bénéficier d’un coup de fourchette éclairé.
Hausse du panier moyen lié aux marges grimpantes, manque de saveurs, pratiques douteuses voire scandaleuses d’un point de vue environnemental, sanitaire ou éthique… la filière agro-alimentaire et l’agriculture intensive n’ont pas bonne presse et se trouvent boudées par de plus en plus de consommateurs avertis. Soucieux de son bilan carbone, de savoir ce qui se trouve dans son assiette, de sa santé et de faire des économies, le consommateur d’aujourd’hui privilégie d’autres circuits et pratiques en vogue, qui contrecarrent allègrement les dérives précitées.