La sobriété, c’est moins
Le terme de sobriété vient du latin sobrietas, qui signifie modération, tempérance, frugalité. Choisir un mode de vie sobre, c’est consommer moins de ressources et réduire les atteintes à l’environnement. Concrètement, cela veut dire moins de biens matériels consommés, moins de voyages en avion et de déplacements en voiture, moins de viande dans l’assiette et moins d’énergie utilisée dans l’habitation.
La sobriété, c’est plus
Mais les personnes qui ont décidé de vivre sobrement n’ont pas l’impression de faire des sacrifices. Au contraire, elles se contentent de moins et considèrent que cette sobriété rend leur vie plus satisfaisante.
Avoir la liberté de choisir
Profiter de la vie
Cultiver des relations
Vivre bien
15/11/2017
Un texte que nous avons trouvé essentiel !!!
La plupart d’entre nous sommes moins dérangés par l’idée de vivre dans un monde sans martre des pins, sans abeilles mellifères, sans loutres et sans loups qu’à l’idée de vivre dans un monde sans médias sociaux, sans cappuccinos, sans vols économiques et sans lave-vaisselle.
Même l’écologisme, qui a un temps été motivé par l’amour du monde naturel, semble désormais plus concerné par la recherche de procédés un peu moins destructeurs qui permettraient à une civilisation surprivilégiée de continuer à surfer sur internet, à acheter des ordinateurs portables et des tapis de yoga, que par la protection de la vie sauvage.
Ces temps-ci, toutes les discussions tournent autour du carbone et d’un concept obscur appelé « durable ». On parle bien moins des cultures à taille humaine que nous devrions essayer de créer, et on ne se demande pas pourquoi nous tenons tant à faire perdurer une culture qui requiert le pillage de chaque centimètre carré de sol, de forêt, d’océan, de rivière et de vie sauvage, afin de se maintenir. En adoptant un pragmatisme « durable », l’écologisme a perdu sa vision et son âme, oubliant ainsi qu’un mouvement sans l’une et sans l’autre est tout sauf pragmatique.
Ainsi que Paul Kingsnorth l’écrit dans sa remarquable nouvelle collection d’essais « Confessions d’un écologiste en convalescence »(titre original, en anglais : Confessions of a Recovering Environmentalist), l’écologisme a été réduit à « un pot catalytique pour le SUV argenté de l’économie mondialisée ». Paul Kingsnorth remarque que l’écologisme concentre désormais ses efforts dans une tentative de « soutenir une civilisation humaine à un niveau de confort auquel les riches du monde – nous – ont l’impression d’avoir droit, sans détruire le ‘capital naturel’ dont ils ont besoin pour cela ».
Au lieu, donc, de défendre les endroits sauvages – les déserts, les océans, les montagnes –, nous passons désormais notre temps à nous disputer quant à la meilleure manière de les domestiquer, afin de produire l’énergie soi-disant « verte » nécessaire pour alimenter toutes ces choses que, jusque très récemment, nous n’aurions pas même été capables d’imaginer, et dont nous n’aurions encore moins prétendu avoir besoin. L’état d’esprit de plus en plus urbain de l’écologisme, explique Kingsnorth, peut se résumer à l’équation absurde suivante : « Destruction – carbone = durable ».
Chaque mois, le Guardian m’envoie une petite sélection représentative des commentaires sur cette série d’articles. Une remarque fréquente prétend que le mode de vie que je soutiens ne pourrait être viable pour plus de 7 milliards d’individus (et bientôt 10, grâce au désir et à la propension de l’industrialisme à croître exponentiellement), qui vivent désormais en ville. Je suis d’accord, ce n’est pas possible. Mais au contraire des innombrables défenseurs de l’industrialisme, je n’essaie pas d’offrir une solution normative pour tous les habitants de la Terre et pour tous leurs problèmes ; de telles soi-disant « solutions » à grande-échelle sont ce qui nous a précipités dans ce bourbier écologique et social pour commencer.
Encore une fois, il est tout autant impossible pour notre culture obèse de continuer à vivre et à consommer comme elle le fait, d’autant moins avec une démographie galopante. Nous nous retrouvons littéralement face à un puzzle chinois. Face à lui, j’ai suggéré que nous ferions bien de déconstruire notre addiction envers des technologies déshumanisantes et d’élaborer des technologies appropriées, à taille humaine, qui pourraient à nouveau nous servir au mieux. En explorant les voies traditionnelles, je pense que nous pourrons redécouvrir des perspectives perdues à même de nous guider vers quelque chose d’important, que nous avons oublié, ou vers des pratiques que nous pourrions très bientôt re-valoriser en raison du futur géopolitiquement et économiquement tumultueux qui se profile.
Il semblerait, cependant, que ne faire que suggérer cela relève de la misanthropie, pour la raison que certaines technologies industrielles sauvent des vies. Je comprends ce sentiment – comme beaucoup d’entre nous, certains membres de ma famille ont été sauvés par la technologie (bien que leurs blessures et maladies étaient liées à l’industrialisme). L’ironie, c’est que si l’on continue avec l’industrialisme et le capitalisme – qui engendrent manifestement un changement climatique et une sixième extinction de masse – beaucoup, beaucoup de gens mourront, que ce soit à cause d’évènements climatiques extrêmes, de la montée des eaux, de guerres pour des ressources, de déplacements, de la faim, de la sécheresse ou de divers troubles économiques, écologiques et politiques.
Quelles technologies sont appropriées pour notre temps est devenu une question épineuse, qui me préoccupe depuis longtemps. Il n’y a pas de règle absolue, et la réponse peut être aussi instinctive qu’elle est logique. La première question que je me pose lorsque je décide d’adopter une technologie, ancienne ou nouvelle, est « en ai-je vraiment besoin ? » Ai-je vraiment besoin du dernier smartphone, et pourquoi ? Ai-je besoin de consulter Twitter et Facebook chaque jour, et de prendre un selfie de moi-même à chaque dîner, et pourquoi ? Pour nous aider, nous pouvons nous inspirer d’EF Schumacher – un économiste britannique célèbre pour son livre « Small is beautiful : une société à la mesure de l’homme » – qui suggère que toute technologie appropriée possède quatre caractéristiques essentielles. Elle doit être accessible à tous ; de taille modeste ; assez simple pour que n’importe quelle communauté puisse la développer et l’utiliser à l’aide de ses ressources et de ses compétences ; et non-violente, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas ravager la vie sur terre, ou se doubler d’un coût au niveau de la santé mentale ou physique de qui que ce soit.
Pensez au téléphone portable, au four micro-onde, à la brosse-à-dent électrique, aux médias sociaux, ou à n’importe laquelle de ces choses dont nous nous passions encore il n’y a pas si longtemps, et demandez-vous si elle présente ces caractéristiques ; sinon, demandez-vous si vous êtes heureux de continuer à utiliser des technologies violentes. Cependant, ce qui est approprié pour l’un d’entre nous, dans une certaine mesure, dépend de notre situation. Personnellement, je trouve que la vie en ville est stressante, malsaine, bien trop frénétique et irréfléchie, et choisis donc de vivre dans le monde naturel, ce qui implique une situation spécifique différente de celles des autres. J’avais très peu d’argent, j’ai donc dû être créatif ; cette limitation a été mon plus précieux allié. Je ne peux parler qu’en mon nom.
Bien avant de me défaire de cette habitude d’utiliser les médias sociaux, les ordinateurs portables, les téléphones et internet, j’ai réalisé qu’en plus de ne pas en avoir besoin, sans eux, j’étais en meilleure santé mentale et physique. J’avais réalisé cela à propos de la télévision des années auparavant. Parce que je vis sous un climat tempéré, je n’ai pas vraiment besoin d’un réfrigérateur ou d’un congélateur. J’ai décidé, ce qui en a soulagé plus d’un, que je voulais des toilettes, mais que des toilettes sèches étaient plus appropriées que des toilettes à chasse d’eau. Développer des relations avec mes voisins et avec la terre a eu plus de sens à mes yeux que dépendre de l’argent, impersonnel et inconstant. J’ai préféré la scie de long à la tronçonneuse, la faux à la tondeuse, et je ne m’en porte que mieux. Un poêle de type rocket stoveremplace ma dépendance au gaz importé.
Je trouve désormais que pêcher est plus approprié qu’acheter des bâtonnets de poisson arrachés aux fonds marins et congelés dans un supermarché, ou du beurre de cacahuète en tube de plastique, par exemple. Bien que le nettoyage manuel de ma vaisselle et de mes vêtements semble moins pratique que d’utiliser des machines, cela me semble plus pratique que de devoir trouver comment gérer 200 millions de réfugiés climatiques dans 30 ans.
Le regretté David Fleming – un des plus grands penseurs dont vous ignorez probablement l’existence – a écrit, dans son magnum opus posthume, récemment publié, intitulé « Lean Logic », que « le local se trouve, au mieux, à la limite de la possibilité pratique, mais il a pour lui l’argument décisif du fait qu’il finira par n’y avoir aucune autre alternative ».
Ce « local » n’a pas à être un calvaire, d’ailleurs, il pourrait enrichir nos vies si nous l’embrassions. Retomber amoureux de notre place dans le monde naturel – établir avec lui une relation saine, le soutenir et le protéger – pourrait être notre salut. Et aussi celui de l’écologisme.
Partage de Andrée et Dominique
Tourner le dos à l’hyper-industrialisation et ses dérives constantes, c’est possible avec un minimum d’organisation.
Quelques conseils donc, pour renoncer doucement aux grandes surfaces et bénéficier d’un coup de fourchette éclairé.
Hausse du panier moyen lié aux marges grimpantes, manque de saveurs, pratiques douteuses voire scandaleuses d’un point de vue environnemental, sanitaire ou éthique… la filière agro-alimentaire et l’agriculture intensive n’ont pas bonne presse et se trouvent boudées par de plus en plus de consommateurs avertis. Soucieux de son bilan carbone, de savoir ce qui se trouve dans son assiette, de sa santé et de faire des économies, le consommateur d’aujourd’hui privilégie d’autres circuits et pratiques en vogue, qui contrecarrent allègrement les dérives précitées.
Une émission conseillée par Robert, à réentendre...
Terminées les poubelles qui débordent tous les deux jours : produire moins de cinq kilos de déchets par an, soit cent fois moins que la plupart des Français, est tout à fait possible.
Et même avec des enfants. Une famille de la région nantaise réalise cette prouesse depuis quelques années. Sans frustrations et en mangeant bien. Leur secret ? Refuser l’inutile, réduire la quantité de ce que l’on possède et achète, réutiliser, recycler, composter, et quelques bons réflexes lors des courses.
Le Zéro Déchet, c’est à la fois un mode de vie, une myriade de projets collectifs qui deviennent parfois des politiques publiques, et de nombreuses initiatives entrepreneuriales en fort développement, particulièrement en France.
La Maison du Zéro Déchet est le premier lieu dédié à ces démarches, aux acteurs qui les initient, et à tous ceux qui souhaitent les découvrir. Elle accueille, depuis son ouverture le 1er juillet, une programmation d’ateliers pratiques, de conférences, de projections-débat ou encore de formations, ainsi qu’une boutique dans laquelle on peut trouver tout ce qu’il faut pour vivre en produisant moins de déchets, pour protéger l’environnement et se sentir plus léger !
Située dans le quartier Montmartre, au sud-est du Sacré-Coeur dans le 18e arrondissement de Paris, la Maison du Zéro Déchet est ouverte du lundi au samedi.
Vers le zéro déchets vu par nos amis Belges, épisode 1/3
Et au Japon, c'est comment le tri ?